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Chapitre 7. Les collections offrent des portraits nominatifs d’indiennes à la Réunion (carte de visite, plaque de collodion).

Dans la collection de carte de visite du musée du Quai Branly est présentée une Indienne de l’île de la Réunion. Cette femme se prénomme Batchimie. Il s’agit d’une femme dont la profession était d’être marchande. L’image dâte de l’année 1865. Il s’agit d’un portrait vu en plan rapproché. On peut admirer le haut du vêtement porté par la jeune femme. Cette femme semble être originaire des terres dravidiennes comme en témoigne son apparence (trait fin, teint de la peau foncé). L’image a été tirée sur du papier albuminé en format carte de visite. Elle est intégrée à un album. La légende est inscrite à l’encre noire manuscritement. La notice accompagnant cette carte de visite précise le lieu de saisi de la carte de visite. 

« Portrait d’une femme vêtue d’un sari. Légende manuscrite sur la planche et sur le tirage : “Batchimie (Indienne marchande)”, “Batchimie, Indienne”. Tirage faisant partie d’un album de 50 cartes de visite montrant des portraits de la Réunion. L’album offre un panorama de la nouvelle population réunionnaise, anciens esclaves, nouveaux travailleurs immigrés et constitue un document important sur cette période charnière et la société post-esclavage. »[2]

Figure 1. Constant Azéma (1828-1867), Batchimie (indienne marchande), La Réunion, c.1865, Tirage sur papier albuminé format carte de visite inséré dans une planche reliée en album, légende manuscrite à l’encre noire, 5 x 8,5 cm ÓMusée du Quai Branly (Paris), N°inventaire PA000588.15. 

Selon Gilles Mora, « En 1854, le Français André-Adolphe-Eugène Disdéri invente une façon nouvelle, pratique est économique de populariser le portrait photographique : la carte-de visite est un support cartonné de dimensions égales à celle du format  des cartes de visites traditionnelles (environ 6 x 11 cm) sur lequel est collé un portrait (obtenu de façon économique par le photographe en registrant en une seule séance de pose, d’un même coup, sur la même plaque de collodion humide, grâce à un appareil à objectif multiples. (…) Au dos figurent habituellement le nom, l’adresse du modèle.[1]

Constant Azéma est un photographe actif à Saint-Denis. Son nom complet est François Jean-Baptiste Constant. Il est né en 1828 en France et meurt en 1867. Son œuvre regroupe une collection de photo-carte de visite.[3] Une collection de négatif au collodion sur plaque de verre et tirage sur papier albuminé offre un regard sur des femmes indiennes ayant vécu à la Réunion. Ces objets photographiques sont conservés au Musée du Quai Branly, elles font partie de l’ancienne collection de la photothèque du Musée de l’Homme. Ces objets ont été donnés par Adrien Blondel. Les portraits photographiques des Indiennes sont de dimensions 9 x 12 cm, ils ont été réalisés de 1860 à 1867.

Figure 2. Constant Azéma (1828-1867), Naïgon (indienne), La Réunion, c.1860-1867, Négatif au collodion sur plaque de verre, donateur Adrien Blondel, 9 x 12 cm Ó Musée du Quai Branly (Paris), N°gestion PV0000457.  

“Naïgon, indienne” Portrait de femme assise, de face, en demi grandeur.

Figure 3. Constant Azéma (1828-1867), Betnée, La Réunion, c.1860-1867, Négatif au collodion sur plaque de verre, donateur Adrien Blondel, 9 x 12 cm Ó Musée du Quai Branly (Paris), N°gestion PV0000474

“Betnée” Portrait de femme assise, de face, en demi grandeur.

Figure 4. Constant Azéma (1828-1867), Palayée La Réunion, c.1860-1867, Négatif au collodion sur plaque de verre, donateur Adrien Blondel, 9 x 12 cm Ó Musée du Quai Branly (Paris), N°gestion PV0000475

“Palayée” Portrait de femme de pied, assise, de face.


[1] Gilles Mora, Petit index de la photographie, Un guide des styles, mouvements et techniques de la photographie de 1839 à nos jours, Paris, Editions Abbeville, 1998, p.64. 

[2] Musée du Quai Branly

[3] Gallica, Constant Azéma (1828-1867), https://data.bnf.fr/fr/17742211/constant_azema/


OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Minakshi Carien (29 janvier 2023). Chapitre 7. Les collections offrent des portraits nominatifs d’indiennes à la Réunion (carte de visite, plaque de collodion). Projet çak. Consulté le 11 juillet 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/t1al


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